Légendes & Mythologie

Le Corail

Symbole de vie et de force, cette amulette d’or rouge protège les nouveaux nés de l’île de beauté des esprits malveillants. Selon la légende, le corail serait le sang pétrifié de la reine de Corse, Méduse.

En Corse, la tradition populaire lui donne le pouvoir de repousser le mauvais œil, jeté par une personne envieuse. Ce mauvais sort atteindrait particulièrement les personnes que l'on félicite. Les bébés étant les plus vulnérables, la coutume est de les protéger par une main en corail rouge.
La main de corail se donne, en général, à la naissance, dans le berceau. C'est une tradition propre au sud de la corse et des villes maritimes.

Plus généralement, L'histoire du corail de la mythologie à nos jours.
Dans la mythologie grecque, existaient trois sœurs, les gorgones. deux d'entre elles étaient des monstres et l'une était très belle, Méduse. Poséidon en tomba amoureux et l'entraîna une nuit dans le temple d'Athéna. La déesse offensée métamorphosa Méduse en un monstre dont les traits furent ceux d'une très vieille dame. Le jeune Dieu Persée décida d'aller tuer Méduse qui s'était réfugiée dans une île lointaine. Athéna lui confia son bouclier de bronze poli, brillant comme un miroir pour apercevoir Méduse, en reflet, sans la regarder en face. Hermès lui remit une serpe tranchante et une besace de cuir. Le jeune Persée se procura le casque d'Hadès qui rendait invincible ainsi que ses sandales ailées. Grâce à l'aide des Dieux, Persée réussit à approcher la Méduse qui vivait dans une grotte. Ses mains saisirent les serpents qui remplaçaient ses cheveux et d'un coup de serpe, il lui trancha la tête. De la tête de Méduse décapitée jaillirent Pégase, le cheval ailé et Chrysaor, le guerrier à l'épée d'or, tous deux enfants de Poséidon. La légende raconte que du sang qui s'écoula de la tête de Méduse et se répandit dans la mer, naquit le corail. Du paléolithique aux indiens d’Amérique, Africains, Chinois, Tibétains... et en revenant aux sources de Mare Nostrum tous les peuples latins ont adulé le corail rouge De tous temps, sur tous les continents, le corail sert d’ornement au genre humain, de médecine si l’on en croit Molière, de monnaie d’échange ou de talisman et de porte bonheur comme en Corse ou on le dépose encore aujourd’hui dans le berceau des nouveaux nés.

L’œil de Sainte-Lucie

En Corse, on recherche l'Ochju L’œil de sainte-Lucie le long des cotes de nos merveilleuses plages. Mais les coquillages les plus gros sont rares : ils ont résisté aux prédateurs. Les poissons et les tempêtes cassent seulement les plus petits. Depuis une vingtaine d’années, cette quête est devenue une véritable chasse au trésor ! Les uns cachent leurs lieux de récolte, tandis que les autres se vantent de leur score ! Voici quelques informations pour mieux connaitre ce coquillage et sa légende.

Bolma rugosa est une espèce de mollusques gastéropodes de la famille des Turbinidae, vivant dans presque toute la Méditerranée. Il est renommé pour l'opercule calcaire très dur qu'il utilise pour fermer sa coquille. Celui-ci, est L’œil de sainte-Lucie.

Son épaisse coquille, solide, rugueuse et massive à l’âge adulte, peut atteindre la taille de 6 cm de haut sur 8 cm de large à sa base.  Avec une pointe arrondie. Sa coquille est enroulée en spire aplatie à sept tours convexes. En outre, un opercule calcaire très épais de couleur foncée à l’intérieur et en nacre rose orangée à l’extérieur obture l’ouverture blanc nacré du coquillage. Sa forme ovoïde et son relief rappellent l’œil humain. De plus, pour beaucoup d’observateurs, il ressemble à un fœtus.
Commun en Méditerranée, on le localise dans l’Atlantique orientale, du golfe de Gascogne au Maroc, aux Açores et jusqu’aux Canaries. Les fonds rocheux et vaseux riches en algues brunes constituent son habitat préférentiel. Ce turbo est phytophage : il se nourrit exclusivement de petites algues. Bien que très présent sur les fonds sous-marins du littoral méditerranéen, il est quasi absent des étals de coquillages.

Plusieurs Légendes sont associées à L’œil de sainte-Lucie L’une d’entre elles, qui se raconte en Corse, naquit au IVe siècle. Ainsi, Lucie, jeune fille de la noblesse de Syracuse, obtint la guérison miraculeuse de sa mère atteinte d’une maladie incurable à force de prières répétées à la Vierge Marie. Or, vouant un culte et une dévotion sans limite à cette dernière, elle s’arracha les yeux et les jeta à la mer pour ne pas être détournée de sa foi et éloigner ses prétendants. Toute entière tournée vers la prière, elle réalisa de nombreux miracles. La Sainte vierge, en réponse à cette dévotion, lui rendit la vue et lui donna des yeux plus beaux et plus lumineux.

En Corse, on considère l’opercule de ce coquillage comme un porte-bonheur. Du côté de Marseille, il éloigne le mauvais œil et porte chance. Également, il favoriserait la prospérité lorsqu’on le range avec de l’argent.

La Tête de Maure

Vous connaissez évidemment tous le drapeau (Bandera) Corse avec sa tête de Maure, ou "Testa Mora" pour les insulaires. On le voit sur les produits artisanaux, les mâts des bateaux, les fenêtres des bâtiments officiels, les stades… et même les sites Internet comme le notre ! Pourtant l'histoire de ce drapeau réserve une part de mystère qui fait naître de nombreuses légendes.

Pourquoi cette Tête de Maure sur le Drapeau Corse ?

Sans mauvais jeu de mots, cette tête de Maure pourrait symboliser une tête de mort. D'après la légende, une jeune fille aurait été enlevée par un cruel chef Sarrasin. Son fiancé, fou de colère, serait alors allé la récupérer directement à Aléria dans le camp de l’envahisseur. Aidé des Aleriacci, il aurait mené un combat au corps à corps des plus sanglants pour venir à bout des Maures. Pour fêter leur victoire, tous les habitants auraient fait le tour de Corse, de villages en Viallages pour exhiber… la tête coupée du chef Maure enveloppée dans un drap blanc.
De même, on entend aussi dire que les guerriers Corses lors des raids Sarrazins avaient l’habitude de décapiter leurs ennemis et d’empaler leur tête sur des piques. Le but de la manœuvre était de décourager les envahisseurs… on le comprend bien.
Voilà pour les versions un peu « gores » de l’origine du drapeau Corse  Passons maintenant aux versions plus correctes !
Au 16ème siècle, la Corse appartenait au Roi d’Espagne Philippe II. Elle n’avait alors pas d’emblème officiel. Le géographe italien Mainaldi Galerati voulut faire un atlas des possessions de Philippe II roi d’Espagne, avec des armoiries pour chaque province. D’où le problème… quel drapeau affecter à la Corse ? Il décida de reprendre celui de la Sardaigne, mais en l’adaptant légèrement. Il mit alors une tête de Maure au lieu de quatre.
En tout cas, le drapeau Corse à tête de Maure a été officialisé lors de l’indépendance du 18ème siècle… il est donc l’un des plus anciens d’Europe !
le drapeau Corse aujourd’hui… est différent de l’original